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Chapitre 4: Tempête pour cause de chaleur
D’un geste souple et ferme, Nadeshiko sama ferma le panneau coulissant ouvert sur la terrasse, regardant à travers la vitre le ciel se couvrir de nuage. La femme du Chef du Clan de l’Eau était capable de sentir les changements brusque de climat, particulièrement quand cela impliquait des chutes de pluies. Elle regarda d’un œil anxieux l’horizon, songeant qu’il avait fait trop chaud ces temps-ci, beaucoup trop pour un mois de Mars. Une tempête se préparait, elle le sentait jusque dans ses os et elle pria pour que les tuiles du toit restent en place. Ensuite, elle s’énerva car elle savait qu’elle ne pouvait rien faire pour ses plantes adorées et que son jardin allait ressembler à un marécage pendant plus d’un mois. Lady Stuge Hien allait se moquer d’elle pendant une année entière, faisant valoir les bienfait d’une simple pelouse bien entretenue à ceux d’un jardin humide et sec sophistiqué qui demandait à Nadeshiko des heures entières de soin par jour.
-MAMMAAAAANNNN !!! UMIKO M’A PIQUE MA MANETTE!!!! Hurla Mimiko derrière elle en essayant de récupérer sa console des mains de sa petite sœur aplatie par terre, une gamine de six ans aux cheveux châtains et à la peau claire.
-C’EST PAS VRAIIIII !!! JE SAIS PAS OU ELLE EEESSSTTT ! Renchérit cette dernière en essayant tant bien que mal de cacher la manette sous son ventre malgré le fil noir qui la reliait à la télévision.
-ELLE EST SOUS TON VENTRE DEBILE !!! MAAAMMMAAAAAAN !!!!
Nadeshiko se pinça l’arrête du nez, songeant à combien il était tentant de mettre cette marmaille dehors malgré ses prévisions météorologiques.
-Mimiko, soit raisonnable, laisse ta sœur jouer un peu, décida t’elle.
-MAIS C’EST PAS JUUUUSTE !!!!
-Arrêtes de hurler tu veux, ça ne me fera pas changer d’avis, ta sœur est petite, laisse là faire !
-Mais c’est QUOI le rapport avec le fait qu’elle soit petite ?! C’était moi qui étais en train de jouer !
-Nananananère… Chantonna Umiko en reprenant sa partie de Spyro là où sa sœur s’était arrêtée.
-MAMAAANNN !!! ELLE SE MOQUE DE MOI !!!
A ce moment là une domestique décida d’entrer pour s’entretenir avec Nadeshiko sur les consignes à donner pour tout le village.
Une petite fille rousse portant un simple kimono vert profita de ce moment pour se faufiler dans la pièce et s’asseoir prés de Mimiko.
Sumomo était la fille d’une femme de chambre qui servait le Clan de l’Eau. Tout comme sa mère était la première confidente de Nadeshiko sama, Sumomo était la première à faire les 400 coups avec Mimiko. Elles étaient sœur de lait et avaient grandies ensemble et même maintenant que Sumomo ne suivait plus le même enseignement que Mimiko, allant à l’école du village quand son amie restait à l’intérieur avec un professeur particulier, elles trouvaient toujours un moment pour se retrouver.
-Viens, j’ai trouvé un truc trop marrant, lui annonça t’elle doucement.
Hélas, cela atteint aussi l’oreille intéressée d’Umiko qui lâcha aussitôt sa manette pour se tourner vers Sumomo.
-Ouais ! Ouais ! Je veux voir aussi !
-Non, toi tu joues à la play puisque tu le voulais tant !!! L’interrompis Mimiko.
-Je VEUX venir avec vous ! Je veux plus jouer à la play !
Sumomo empêcha d’un geste Mimiko de se fracasser le crâne contre une des poutres qui soutenait les murs en papier par désespoir. Elle connaissait le problème de son amie : Umiko voulait faire tout ce que sa grande sœur faisait, absolument tout. Il fallait donc ruser pour se débarrasser du pot de colle.
-En fait, je voulais qu’on fasse une course jusqu’à la cuisine… Lyde a promit de donner un bonbon a la première qui se présentera…
-Trop bien ! S’exclama Umiko en se mettant en position de course, je vais être la première !
-Hein ?! Courir ?! Marrant ?! Gémit Mimiko avant que Sumomo ne lui fasse un clin d’œil.
Les trois filles s’alignèrent donc pour se préparer à partir.
-Tout le monde sait que je suis la meilleure en course ! Annonça Umiko.
-Tout le monde sait que tu es la meilleure en TOUT, maugréa Mimiko alors que Sumomo faisait le décompte.
-3… 2… 1… PARTEZ !
Umiko démarra comme une flèche et disparut au premier tournant.
-Pot de colle débarrassé ! S’exclamèrent les deux intrigantes en partant dans le sens inverse.
Elles sortirent sur la terrasse qui faisait le tour du pavillon et s’éloignèrent par les longs ponts de bois qui menaient à la rive. La demeure du Clan de l’Eau avait été construite au milieu de la rivière, sur pilotis. C’était un ensemble de petits pavillons de un ou deux étages reliés par un réseau de ponts. En amont se trouvaient les rizières cultivées, principale source de revenue du Clan, ainsi qu’un barrage hydroélectrique qui fournissait l’électricité à tout le village. Le Clan de l’Eau était, après le Clan de l’Air, le plus petit en effectif des Clans de Noblesse : à peine vingt-six personnes, mais il devait son prestige à sa richesse venant de l’électricité et du riz.
Mimiko et Sumomo arrivèrent sur la rive et continuèrent sur les terres humides du Clan. Le clan de l’Eau était probablement celui qui avait le moins de terre, mais il possédait avec le Clan de la Rivière, le monopole du terrain aquatique.
-Cette Umiko… Je te jure, la prochaine fois, c’est la PlayStation que je fracasserais sur son crâne, ça devrait lui mettre un peu de plomb dans la cervelle !
-Elle essaye juste de te copier, tu devrais être flattée !
-C’est juste une peste ! Et maman la défend toujours parce qu’elle est « petite et parfaite » parce qu’elle sait papillonner les yeux d’un air innocent quand il le faut !
Sumomo l’arrêta et lui montra les buissons du doigt. Elles s’y faufilèrent et se retrouvèrent en haut d’un petit fossé rempli d’herbe où se trouvaient deux personnes couchée… L’une sur l’autre.
-Ils viennent ici tous les deux jours à la même heure ! Gloussa Sumomo.
-Sumomo… Perverse.
Son amie gloussa de plus belle alors que les deux adolescents roulaient, trop occupé à s’embrasser langoureusement pour s’apercevoir qu’ils étaient la cible de deux jeunes voyeuses.
-C’est dégoutant… Gémit Mimiko en faisant semblant de vomir.
-Je trouve ça plutôt marrant ! Regarde comme sa langue sort...
-Eeeerkkk… Je vais faire des cauchemars…
-Quand on pense qu’on fera ça aussi plus tard…
-Baaah… On est pas obligé !
-Si tous les parents le font !
-Mes parents le font pas.
-Tes parents sont bizarres.
-Mes parents ne sont pas bizarres, maugréa Mimiko.
-Oh ! Regarde, il a passé sa main sous son T-shirt !
-Heeiiinnn ?!
-Ca semble en bonne voie pour lui…
-Quoi ?! Ils vont tout de même pas faire des choses bizarres devant nous ?!
-Pourquoi pas ?
-Parce que… Parce que… Parce que c’est dégoutant un point c’est tout !
Comme si le ciel avait entendue sa prière, un grondement de tonnerre éclata dans le ciel et la pluie se mit à tomber, surprenant les deux amoureux qui s’empressèrent de se relever pour se mettre à l’abri. Les deux enfants durent attendre un peu pour ne pas être aperçue, avant de prendre la même route qu’eux. La pluie augmenta de débit, mêlée à de gigantesques éclairs qui semblait fracturer le ciel en plusieurs morceaux.
Sumomo et Mimiko coururent vers le complexe du Clan de l’Eau, les cheveux et les vêtements trempés, sans regarder vraiment où elles allaient.
Soudainement, une ombre imposante se glissa derrière leur chemin, attrapa Mimiko et la tira vers lui, la faisant hurler de terreur.
Il plaqua sa main sur sa bouche tandis que Sumomo, effrayée, s’était retournée pour voir un homme soulever de terre son amie, la retenir sous son bras comme un sac à patates avant de s’enfuir avec son fardeau dans la direction opposée.
Sumomo hésita un moment puis dévala au quart de tour les derniers mètres la séparant des bâtiments pour prévenir le Chef du Clan.
Trempée comme une soupe, elle défonça sans soin le panneau de papier qui servait de porte au bureau de Shuryu-sama, se préoccupant peu de la politesse ou des personnes hautes placées présente dans la pièce.
-Un homme vient de kidnapper Mimiko-sama !!!
-Tiens, on dirait qu’il y a de l’agitation dans l’air, constata Wufei en levant le nez de son livre.
Lui, Kyo et Alec s’étaient réunis dans une des petites pièces du château, espérant y trouver quelques instants de paix pour fuir leurs précepteurs. Wufei s’était immédiatement mis à bouquiner, sa passion, quand à ses deux cousins, ils disputaient une partie de petits chevaux enragés en dévorant un saladier de chips qu’ils avaient réussis à mendier à la cuisine.
Dans d’autres circonstances, ils seraient probablement sortis dehors pour s’entrainer (ou jouer avec son poney dans le cas d’Alec), mais derrière la vitre en ogive de la pièce, des trombes d’eaux tombaient du ciel et le tonnerre retentissait.
Kyo tendit l’oreille d’un air distrait, plus concentré à envoyer des ondes négatives pour que les dés d’Alec ne tombe pas sur le 1 (raté… Ce gamin avait décidemment une chance insolente !), percevant en effet, en dehors de la pièce, des exclamations et des bruits de pas précipités.
-On dirait le jour de la grande chasse annuelle, marmonna Kyo tandis que son petit cousin faisait monter son pion sur le 1 de la course finale.
-A toi de jouer Kyo !
-Justement, c’est ce qui est étrange. On devrait peut être aller voir ce qui se passe…
-…
-…
-… Disons que je n’ai rien dit, repris Wufei devant le manque d’enthousiasme de ses compagnons, vautré par terre, la main dans le saladier de chips.
Mais les évènements vinrent malheureusement à eux sans qu’ils aient besoin d’y aller. La porte s’ouvrit brusquement sur Lord Kazuma, un homme aux longs cheveux noirs et aux yeux sévères, habillé d’un hakama.
-Kyo ! Je te trouve enfin !
-Père ?! S’étonna le roux, avant de cacher aussitôt le saladier derrière un meuble dans un geste passant pour tout a fait futile.
- Que se passe-t-il Lord Kazuma ? S’étonna Wufei en abandonnant sa posture de lecture relâchée pour se tenir droit sur son fauteuil.
-L’héritière du Clan de l’Eau vient d’être kidnappée, tous les soldats du village doivent partir à sa recherche, expliqua t’il, puis, s’adressant à son fils : Ta mère est déjà partie devant, quand à toi je veux que tu aille fermer le dojo, je n’ai pas le temps de le faire !
-Quoi, moi ?!
-Oui, toi ; Kyo Hien, Ya t’il quelqu’un d’autre dans cette pièce qui porte ce prénom et qui peut prétendre être mon fils?
-Non, non, mais tu oublies qu’il est hors de question que je sorte dehors avec l’orage qui fait ! A ton avis, pour quelle raison j’évite Asuka depuis trois mois ????!!!!
-Pourquoi ?
-Sa stupide prédiction de début d’année, répondit à sa place Wufei.
-Oh, ce n’est que ça… C’EST UN ORDRE KYO !!!
Les sourcils du garçon se crispèrent et c’est en trainant des pieds qu’il dépassa son père en maugréant :
-Et si ton fils se fait tuer par la foudre, vient pas te plaindre…
Kazuma leva les yeux au ciel avant de partir en courant dans la direction opposée.
C’est avec une hésitation compréhensive, que Kyo revêtit un blouson et sortit sous la pluie en empruntant les portes de derrière. Il courut le long de l’étendue d’herbe qui se trouvait derrière le château, en direction de la montagne, passant à côté d’un grand lac pour finalement arriver au dojo.
Cette bâtisse se tenait sur la frontière des Clans du Feu et du Métal, car si le père de Kyo était le maîtres des Arts martiaux, Lady Hagane était, elle, la maîtresse des Armes.
Kyo se réfugia à l’abri, humant l’odeur qui venait des tatamis et courant un regard appréciateurs sur les rangées d’armes de toutes sortes et de toutes formes qui couvraient les murs.
Il avait de nombreuses fois assistées à des démonstrations de Wufei au sabre et de Cloud à l’épée, mais lui, tout comme son père, préférait de loin la maîtrise du corps comme seule arme.
Il se décida finalement à sortir et récupéra les clefs dans le bureau de son père pour fermer le bâtiment. La pluie tombait malheureusement encore et ne semblait pas prête de s’arrêter.
-Quel temps sinistre…
Soudain, il sentit quelque chose s’agripper à son pantalon et se figea, l’angoisse le happant : Etait-ce le kidnappeur ?
Mais non, ce n’était pas le kidnappeur. A moins que le kidnappeur en question soit une petite blonde d’une dizaine d’année, terrifiée, portant un short et un t-shirt vert.
-Eh petite, qu’est ce que tu as ?
Deux grands yeux verts se levèrent vers lui et la petite fille resserra sa prise sur sa jambe quand un coup de tonnerre rugit dans le ciel.
-Ne me laisse pas toute seule !!!
-Tu as peur de l’orage ? Lui demanda Kyo en songeant que dans ce cas ils étaient deux.
-Je n’ais peur de rien ! Répliqua la petite fille avant de pousser un petit cri de terreur.
*Mais bien sur… Et la marmotte met le chocolat dans le papier alu…*
-… C’est juste que j’étais en train de jouer à cache-cache avec mes cousins et la pluie est tombée, je suis venue me réfugier ici !
Kyo ne pouvait qu’accorder le fait qu’on puisse vouloir se réfugier : le paysage lui faisait penser à l’apocalypse avec d’immenses rafales de pluies et les éclairs qui zébraient le ciel.
-Tous les adultes sont occupés en ce moment, déclara le garçon, on ferait mieux de rentrer le dojo pour attendre que ça se calme. Au fait, comment tu t’appelles ?
-Arisa. Arisa Hagane, répondit avec complaisance la petite fille en attrapant sa main pour rentrer au sec.
-Je vois… Moi c’est Kyo.
Il fit coulisser la porte d’entrée pour la refermer derrière eux et alla chercher de vieux kimono pour en faire un matelas improvisé. Arisa s’y coucha et se lova contre le garçon qui s’était assit prés d’elle.
-Merci… Kyo.
Il lui adressa un sourire et d’un geste distrait ramena en arrière une fine mèche blonde qui tombait sur le visage.
-Dors sans crainte. Je veille sur toi.
***
Mimiko s’assit sur un banc et l’homme inclina légèrement son parapluie pour la protéger. Il s’assit à ses côtés et resta un instant silencieux. Ils se trouvaient sur un chemin de campagne désert, entouré de pins qui généralement provoquait de délicieux ombrages pour les paysans qui travaillait là. -J’espère que tu n’as pas été froissée de la façon dont je t’ais amenée ici. Mimiko fit un signe de dénégation de la tête, songeuse. Elle avait l’impression de connaitre cet homme, il avait pourtant une voix forte et grave qui ne lui était pas familière. En s’approchant, elle s’aperçut qu’il s’agissait d’un homme plus âgé que son père. Il avait les cheveux déjà grisonnant, une joue barrée d’une cicatrice, mais pourtant il se tenait bien droit dans un hakama bleu marine. -…Mais je tenais absolument à te revoir ma petite Kotori… -Kotori ? Feu ma tante ? L’interrogea Mimiko. Elle ne savait pas grand-chose de la sœur ainée de son père si ce n’est le fait que comme elle, elle avait possédé l’oreille du Clan de l’Eau et qu’elle avait été mariée au Clan de l’Air. -Mais ne t’en fait pas ma petite fille, continua l’homme sans l’écouter. Maintenant que nous sommes réunis, nous allons nous venger et partir loin de ce village… Shuryu ne peut pas t’apprendre, il ne sait pas ce que c’est qu’avoir l’oreille du Clan de l’Eau… -…Est-ce que par hasard vous êtes mon grand père ? Lança Mimiko, bien décidée à tirer un peu de bon sens à cet homme. Mais il ne semblait pas comprendre ce qu’elle disait car il enserra la petite fille dans ses bras, le corps vibrant d’émotion : -Tout le monde m’a abandonné, mais pas toi, hein ? Tu as toujours été ma petite préférée, tu le sais, hein ? Ma petite Kotori… *Il croit que je suis ma tante… Il ne sait pas qu’elle est décédée ?* Machinalement, les poings de Mimiko se refermèrent sur le kimono de l’homme. -Grand-père… Tu as dû être très triste… -Bien sur que j’ai été triste de te laisser partir dans cet affreux Clan de l’Air… Mais à présent plus personne ne nous séparera… A peine ces mots prononcé, il se leva brusquement de son banc et Mimiko suivit son regard. Elle ne voyait rien que de la pluie et un fin brouillard blanc. Son grand père leva son index devant lui : -Technique de l’eau 11 : DISSIPATION ! Il trancha de son index le vide, créant un couloir dans la pluie. -Technique de la glace 4 : Mur de glace ! Tout au bout du couloir, la forme qui tenta de s’échapper à couvert se retrouva stoppée par un mur de glace, né de l’eau des flaques qui s’éparpillaient sur le terrain. -On ne t’a jamais dit qu’il ne fallait jamais affronter un membre du Clan de l’Eau dans son terrain de prédilection ? Le jeune homme eut un petit sourire et s’inclina. Plutôt grand et musclé, il avait l’allure d’un chevalier. Ses yeux était de la couleur de la glace et ses cheveux paressaient presque blancs. -… A part si on est un membre du Clan de la Glace, répliqua t’il. Et il se trouve que justement, j’en suis un. Zechs Peacecraft, pour vous servir. -Aaah oui, je me souviens de toi ! Tu étais ce gosse qui a peine rentré à l’école était capable d’utiliser des techniques que tes ainés de l’académie était incapable de reproduire. Le fils du jeune Fortis… -Je suis flatté que vous vous souveniez aussi bien de moi. -J’avais émis des projets à ton sujet, avoua le vieillard. -Quel dommage que le Clan de la Glace ne soient plus les vassaux du Clan de l’Eau comme l’est celui de la Rivière, ironisa Zechs, ses yeux se réduisant à deux fentes. -Comment ça ? Mon imbécile de fils à laissé faire ça ? -A vrai dire, Shuryu sama était mort de honte. -Ca lui ressemble bien… Mais trêve de bavardage, je ne tiens pas à me battre. -Dans ce cas, ramenez Mimiko-sama à son père, déclara Zechs en créant avec la pluie une longue lance de glace. -Je croyais que vous n’obéissiez plus au Clan de l’Eau ? -C’est un ordre du Maître de Yamamachi. -Je vois… Dans ce cas… Technique de l’eau 14 : LES CROCS DE LA MER ! La pluie, les flaques, tout élément liquide se mit à jaillir dans la direction de Zechs, telle une mâchoire se refermant sur sa proie. -Technique de la glace 2 : SOLIDIFICATION ! Toute l’eau qui l’approchait à moins de 2 mètres -Tu ne tiendras pas longtemps comme ça, Tonitrua le vieillard en lançant son parapluie dans sa direction tel un boomerang. Zechs le détourna de justesse à l’aide de sa lance qui se brisa à l’impact. Le parapluie rouge revint vers son maître qui l’attrapa. Mimiko regardait le combat, interdite. Que se passait-il ? Pourquoi son grand père se battait-il avec un membre du Clan de la Glace ? Ce dernier voulait la ramener chez elle, non ? Mais son grand père ne voulait pas… Il était si seul, il était si triste… Mimiko se sentait mal de le laisser. Elle sauta du banc et sans plus réfléchir, se mit à courir dans la bataille, espérant pouvoir les arrêter tous les deux. -ARRETEZZZZ !!!! Les deux hommes se figèrent et dévièrent de justesse leur dernière attaque. -Kotori ! -MIMIKO-SAMA ! -Je ne veux plus que vous vous battiez ! Déclara-t-elle avant de se tourner vers son grand père. -Grand père, je ne suis pas Kotori-sama. Je suis Mimiko. Ma tante est morte un an avant ma naissance. Vous souvenez-vous ? Vous avez été banni pour l’avoir vengée. -Non… -La demeure du Clan de l’Air résonne encore de vos massacres aveugles, ajouta Zechs en se rapprochant doucement de l’enfant. -Qu’ils aillent en enfer… -Il y a plus de chances que vous voyez le diable qu’eux. On ignore encore ce qui est arrivé à Kotori Yuy, mais vous vous êtes largement dédommagés. -C’est Grand père qui a fait ça ? S’étonna Mimiko. Zechs avait à présent une main sur son épaule et la souleva dans ses bras, avant de reculer d’un saut le plus loin possible du vieil homme. -Oui, c’est lui. C’est un homme dangereux qui ne mérite pas de pitié… -QU’ALLEZ VOUS LUI DIRE ?! Rugit l’ancien. JE NE VOUS LAISSERAIS PAS SALIR SON AME ! Il s’élança d’une rapidité encore surprenante pour son âge, mais deux hommes du Clan de la Terre apparurent à ce moment là devant Zechs. -TECHNIQUE 15 DE LA TERRE : SABLE MOUVANT ! La terre sous les pas du vieillard se mit à mollir, à l’accrocher, le coupant dans son élan et le stoppant aussi efficacement que de la super glue. -On le retient en attendant le Maître, fit Kotaro Chelyan, le père de Kitsune. Ramène la petite à son père. -OK ! -NOOOOOOONNNN !!! Rugit l’ancien chef du Clan de l’eau. Son cri de désespoir sembla accompagner le cœur de Mimiko dans sa fuite. ***
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